- Dernière mise à jour
- février 11, 2022
- 3:43
Mali
Le Mali connaît un conflit politique, intercommunautaire et cyclique qui remonte à la période coloniale. Parmi les épisodes notables, on peut citer deux rébellions armées de groupes Touaregs du nord en quête d’indépendance, de 1963 à 1964 et de 1990 à 1996. Ces conflits ont été caractérisés par des attaques des deux camps contre les civils. Dans les deux cas, les forces maliennes ont sévèrement réprimé les combattants et les civils, ce qui a renforcé le ressentiment de la population Touareg envers les dirigeants basés dans le sud du pays.1
Un accord de paix précaire est conclu en 1996, qui comprend des dispositions pour une gouvernance décentralisée, mais ne résout pas le sous-développement endémique de la région. S’ensuit une décennie et demie de combats de faible intensité, au cours de laquelle des réseaux de contrebande et de banditisme s’implantent dans la région, en concomitance avec une prolifération de groupes terroristes.2
En janvier 2012, le Mouvement national de libération de l’Azawad (MNLA), un groupe armé de combattants Touaregs, forme une alliance avec Ansar Dine et d’autres groupes terroristes créés pour lancer un troisième mouvement d’indépendance. La coalition vainc rapidement les forces armées maliennes dans le nord et prend le contrôle de grandes parties de la région, y compris des centres de population à Tombouctou, Gao, Kidal et Ménaka. Les occupants établissent un régime basé sur des interprétations extrémistes de la charia.