- Dernière mise à jour
- novembre 29, 2022
- 12:00
Guinée
Le 22 décembre 2008, le capitaine Moussa Dadis Camara prend le pouvoir à la suite d’un coup d’État. En dépit de sa promesse d’introduire des réformes démocratiques, Dadis Camara renforce au contraire le régime militaire, commet des violations généralisées des droits de l’Homme et n’organise pas les élections promises depuis longtemps.
Le 28 septembre 2009, des dizaines de milliers de partisans de l’opposition se réunissent au stade de Conakry : à 11h30, plusieurs centaines de membres des forces de l’ordre entrent dans le stade et ouvrent le feu sur la foule, tuant au moins 156 personnes et blessant ou agressant sexuellement plus de 1400 autres.1 Dans les jours qui suivent, les forces de sécurité continuent de commettre des viols, des meurtres et des pillages dans des quartiers principalement peuplés par des partisans de l’opposition. Les autorités et les forces de l’ordre guinéennes dissimulent le massacre, en détruisant les preuves et en enlevant les corps.2